Il y a toujours de l’espoir

Je n’ai pas grandi dans une famille croyante, les membres de ma famille sont athées et très cartésiens pour la plupart ; certains avaient même des liens avec l’occultisme.J’ai grandi dans une maison plutôt conviviale avec mes parents et ma petite sœur.

Quand j'étais petite, je croyais beaucoup en Dieu. Bien que personne ne m’en ait vraiment parlé dans mon cercle familial, j’avais entendu certaines histoires comme la traversée de la mer Rouge, le sacrifice d’Abraham ou la mort de Jésus sur une croix. Ces récits me passionnaient et me donnaient envie d’en apprendre plus sur ce Dieu d’amour et de miracles.​

Il m’arrivait parfois de prier le soir dans ma chambre, j’aimais profondément ces moments privilégiés avec mon Créateur.​

Malheureusement, cela ne dura pas. Mes parents n’étant pas croyants, ils m’ont vite détournée de ma foi.

Lorsque j’avais 9 ans, mes parents se sont séparés. Ce fut une épreuve difficile pour moi, toute ma vie a été perturbée.

Mes parents ont opté pour une garde alternée, et avec ma sœur, nous changions donc de domicile chaque vendredi. Il a été difficile pour nous de trouver notre équilibre. ​ J'ai grandi dans une famille bancale et déchirée, et j’ai choisi de faire ma vie loin de Dieu.

À l’âge de 12 ans, mon père a décidé de me mettre à la porte à la suite d’un désaccord, je suis donc allée vivre chez ma mère.​ Ce fut un énorme choc pour moi, et j’ai très mal vécu cette situation; cet événement m’a complètement transformée.

Durant cette période, j’étais dans un état de rage permanent, j’étais en colère contre la terre entière pour essayer d’oublier que c’était moi que je n’arrivais plus à supporter.

J’ai tout essayé pour faire partir ce sentiment, ce mal-être qui me rongeait sans cesse.  J’ai commencé à fumer, à me scarifier, et à fréquenter des gens peu recommandables.​ J’ai souffert d’anorexie et j’ai perdu énormément de poids, mon état de santé s’est très vite dégradé.  Je ressentais un vide immense en moi, mais rien ne réussissait à le remplir, et plus le temps passait, moins j’arrivais à ignorer ce trou béant dans ma poitrine.​ Je suis tombée dans une spirale d’autodestruction, et je n’essayais même pas d’en sortir.  Je n’avais plus aucun espoir, plus aucune volonté ; à mes yeux, ma vie n’avait plus aucun sens, plus aucune valeur.​

Un jour, j’allais particulièrement mal, et j’ai décidé de faire une tentative de suicide. Je voulais mettre fin à cette souffrance, et je ne voyais aucune autre échappatoire. Au moment où j'allais passer à l'acte, dans un dernier espoir, mon cœur a crié :  « Si Dieu existe, j'ai besoin d'un signe. »

Instantanément, j’ai senti une puissance venant du ciel me traverser, une chaleur indescriptible m'a entourée, comme si quelqu’un me prenait dans ses bras. Le sentiment de bien-être que j’ai ressenti à cet instant est indescriptible.

Après cet évènement, j'ai commencé à croire en Dieu, je ne pouvais plus nier son existence.

Cependant, j'étais vraiment en colère contre lui, j’avais l’impression qu’il m’avait abandonnée; je ne comprenais pas pourquoi il m’avait laissé souffrir si longtemps.

Je suis restée dans cette dynamique pendant plus d’un an et demi. Je croyais en Dieu, mais je ne voulais pas le connaître ni même entendre parler de lui.​ En revanche, je m’appliquais à essayer d’aller mieux : j’ai arrêté de fumer, j’ai coupé tout contact avec les gens qui me tiraient vers le bas, et je redoublais d’efforts pour réussir à m’alimenter.

En janvier 2019, le jour de mes 14 ans,  j’ai dû retourner chez mon père à la suite d’une décision de justice. Je ne voulais absolument pas y retourner ; j’étais anxieuse et démoralisée. Il avait refait sa vie, sa famille n’était pas la mienne, je n’étais pas à ma place, et on s’appliquait à me le montrer.​ Cette situation me pesait et je commençais à retomber dans la pente descendante. C’est à ce moment que j’ai pris la décision de chercher Dieu. Je savais que lui seul pouvait m’aider, après tout, il m’avait déjà sauvée une fois.​ J’ai commencé à lire la Bible, à suivre des comptes chrétiens sur les réseaux sociaux, puis plus tard, j’ai recommencé à prier et j’ai retrouvé cette soif de Dieu, perdue pendant quelques années.

J’ai vécu ma relation avec Dieu dans le plus grand secret pendant des années ; je redoutais vraiment la réaction de ma famille.

Peu après mes 17 ans, ma famille a appris que j'étais devenue chrétienne. Cette nouvelle ne les a absolument pas réjouis. Mon père a décidé de me mettre à la porte et de ne plus me reconnaître comme sa fille.​ Ma mère a eu du mal à accepter ma conversion, mais elle s’est montrée moins radicale que d’autres membres de ma famille. Certains ont décidé de couper tout contact avec moi, d'autres ne m'ont plus parlé pendant plusieurs semaines.​ Ma petite sœur est la seule à m’avoir montré son soutien, bien qu’étonnée par cette nouvelle.

J'ai continué à grandir dans ma relation avec Dieu malgré les difficultés. Bien sûr, il y a eu des moments difficiles ; j’ai perdu beaucoup de choses en décidant de suivre Christ, mais ce que j’ai trouvé en lui surpasse tout ce que j’aurais pu imaginer.

Aujourd'hui, je nage dans le bonheur, je suis heureuse et épanouie. J'ai trouvé une nouvelle famille en Christ, une famille merveilleuse qui a su m'aider et m'accompagner dans les moments difficiles comme dans les grands moments de joie.  J’ai trouvé ma place.

Il n’est jamais trop tard pour accepter Dieu dans sa vie.